Dans moins d’un mois, avec mon Adorée, nous serons mamans….
Cela fait trente cinq semaines que je livre ici mes interrogations, mes craintes, mes coups de cœur, mes ressentis, mes états d'âmes…
Trente cinq semaines que, "de l’autre côté du ventre", je parle de moi, de nous...
J’ai créé ce blog sans trop savoir quelle serait son histoire ni à quoi il me servirait, si tant est qu’il me soit utile…
J’avais juste envie et besoin d’écrire pour parler de ce qui nous arrivait.
Au fil des mois et des articles, j’ai finalement décidé de relier tous ces mots et d’en faire un livre que j'offrirai à mon fils pour lui raconter cette petite partie de son histoire.
De ce fait, et à ce stade de l’aventure, l’idée m’est naturellement venue, hier, de faire participer Mon Adorée à ce blog..
Moi : 35 semaines que tu es au cœur de "l’Odysée de la vie"…
Je sais que tu as eu peur souvent, mais dis-moi, quelle a été ta plus grosse angoisse ?
So. : Faire une fausse couche.
Pourquoi ?
Les premiers résultats n’étaient pas très bons et les médecins m’avaient bien prévenu que dans le cadre d’une PMA le risque de fausse couche est plus élevé donc…
Tu penses que tu avais eu trop d’informations en amont et que cela a favorisé cette crainte ?
Oui.
Trop d’informations tue l’information.
Je sais que pour le second je n’aurais pas les mêmes peurs.
Je me permets de saisir la balle au bond…
Tu me dis que pour le second tu n’auras pas les mêmes peurs, cela signifie que tu te sens prête pour m’en faire un autre ?!
Oui.
Un, deux ou trois… Mais si on en a trois, on en fera un quatrième !
Mais oui… Autant que tu veux !
Ai-je su te rassurer… même un tout petit peu…
Biensure !
En ne partageant pas mes paniques ou ne me le disant pas.
En me faisant confiance et en faisant confiance à Auguste.
En me disant que tu n’avais pas de doute et que tu savais qu’il s’accrocherait parce qu’il avait envie de nous rencontrer.
C’était précieux pour moi parce qu’ainsi je n’avais que mes craintes à gérer et pas les tiennes…
En revanche, cela n’a pas dû être toujours facile pour toi, mon pauvre amour.
Puisque tu parles de moi, de ma place… m’as-tu à un moment enviée la place de celle qui attend "de l’autre côté du ventre" ?
Non !
Pourquoi ?
Parce que je n’aurais pas pu ne pas le sentir dans moi et que je sens que je suis profondément faite pour porter la vie.
Je suis heureuse d’être à ma place même si elle n’est pas toujours facile… surtout en ce moment.
Je pense que sincèrement, j’aurais été jalouse.
Ce qui nous différencie, je pense, c’est que je suis une femme faite pour porter la vie et certainement pas toi…En même temps, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…
Cela étant, tu n’en est pas moins femme.
Tu sais à quel point je suis bête, mon A… Je ne change pas d'avis comme ça... (Rire)
Nous avons vécu ensemble une ribambelle de jolis moments… Quel a été pour toi le plus émouvant ?
La première fois que j’ai entendu le cœur de "Nounoune" battre.
Parle-moi de la première fois que tu as senti ou cru sentir "Titi"…
On venait de signer le bail…
J’ai cru le sentir mais comme je ne suis pas certaine que c’était ça, je ne peux pas dire que j’étais émue.
Et la première fois que tu l’as senti assurément…
Je ne m’en souviens pas précisément.
Je me souviens des premières fois mais pas de la première fois…
Il faisait « toc-toc » dans mon ventre et c’était beau de le sentir vivant.
Ca a fait un déclic, je me suis ouverte à l’alternative de l’allaitement.
Cela étant, aujourd’hui je ne sais toujours pas ce que je vais faire…
Parmi tous ces merveilleux symptômes qui t’accompagnent depuis plus de huit mois, si tu pouvais m’en donner un, ce serait lequel ?
Attention a ta réponse… Tu sais que je suis très mauvaise malade (Rire)
Les nausées… Je n’en peux plus !
C’est le pire parce que c’est tout le temps et qu’en plus de huit mois, cela ne m’a jamais quitté.
Titi est en route, bientôt il sera là… Une crainte pour l’avenir proche ?
Non pas vraiment.
Je me pose des questions mais je n’ai pas de crainte.
Hier, je terminais mon article ainsi : « Sereine et impatiente, je me sens prête. »…
Une fois de plus, nous sommes au diapason mon A…
Auguste peut arriver alors ?
C’est ça… Auguste peut arriver !
Photo:
Copyright Maman moi aussi.
"Auguste aussi..."