Dans quatre mois environs, avec mon Adorée, nous serons mamans.

Déjà cinq mois que "notre tout petit" évolue et grandit sans son environnement aquatique.

Tant de chemin parcouru, à commencé par les presque sept cent kilomètres pour aller chercher "la graine de bébé" à "Jardiland".

En cinq mois, le petit « haricot magique » s’est transformé en petit d’homme gigoteur.

Le ventre de ma So. s’est arrondi, ses seins n’ont rien à envier aux miens, sa garde-robe s’est colorée, ses hormones d’abord taquinent se sont stabilisées, son goût pour le sucré est révolu et ses fringales sont désormais salées…

Au cours de ces cinq mois, j’ai vu ma femme changer.

J’ai vu son corps s’arrondir mais au delà de la voir devenir chaque jour un peu plus rondement belle, je l’ai surtout vu devenir mère.

Comme une fleur qui s’ouvre, je l’ai vu s’épanouir et devenir cette autre femme qui me touche plus encore.

Je l’ai vu devenir plus forte qu’elle n’était et je peux vous assurer qu’avant la grossesse, j’avais déjà à faire à un sacré bout de femme.

Cela étant, je la vois plus sensible aussi, plus fragile.

Dans quatre mois, mon Adorée et moi, nous serons mères, c’est vrai…

Mais, nous sommes encore, en quelque sorte, les bébés de nos mamans.

Nous avons besoin de leur soutien, de leur présence, de leur réconfort, de leurs câlins…

Besoin de se voir mère dans les yeux du plus grand nombre mais aussi besoin de regarder nos mamans avec des yeux d’enfant.

Sans pour autant devenir leur priorité sous prétexte que So. couve "notre Titi", j’aimerai qu’elle nous couve un peu plus encore parfois…

Ce n’est pas toujours facile d’être une femme enfant…

Photo:
Copyright Maman moi aussi.

"Meilleurs que les yaourts "Bonne Maman"..."

Hier, c’était l’échographie morphologique des cinq mois.

Avec mon Adorée, nous attendions ce rendez-vous avec impatience…

Comme des gosses avant noël, nous contions les dodos qui nous séparaient de cette visioconférence merveilleuse.

Mercredi soir, alors que nous étions enfin à la veille d’un rendez-vous avec la vie et que je rentrais d’une journée de "fous ", au sens propre, le téléphone sonne.

Ce sont mes parents qui appellent.

Rien de très étonnant, compte tenue du fait que nous les avons au téléphone au moins une fois par jour.

Ce qui m’attendait ensuite l’était plus…

Maman a la voix nouée, je la crois malade mais il n’en est rien.

Elle a la gorge serrée et le cœur gros, elle cherche se mots mais, j’ai beau être un grand bébé de 34 ans, elle ne parvient toujours pas à me parler de certains sujets…

Maman : J’ai une mauvaise nouvelle…

Moi : Vas-y !

Maman : C’est tonton !

Moi : Qu’est c’qu’il a ? Il a eu un accident ? Comment il va ?

Maman : …

Moi : Maman !?...

Maman : Il est décédé hier.

Moi : Non ! S’il te plait maman dis-moi que c’est pas vrai et que c’est juste grave, dis-moi qu’c’est pas vrai !

…

Nous raccrochons, je suis en sanglots, inconsolable.

Toute mon enfance me saute au visage et je ne réalise pas... Je refuse l’idée de ne plus revoir ce tonton avec lequel j’avais encore tant de chose à vivre.

Je m’en veux de m’être laissée déborder par ma vie d’adulte et d’avoir toujours eu de bonnes raisons de repousser mes visites.

Je m’en veux de ne pas lui avoir dit combien il comptait pour moi, combien je l’aimais.

J’ai le cœur plein de regrets et la tête de souvenirs heureux…

Je suis tiraillée et surtout assommée par le chagrin mais je sais où je trouverais du réconfort…

Je me love dans les bras de So., contre « mon fil », je suis bien…

Dans le ventre de mon Adorée, "mon titi" fait toc-toc.

So : Titi bouge mon A. Il n’aime pas que sa maman ait du chagrin !

…

Hier, vers 9h30, j’ai entendu le cœur de "mon fils" battre. Je n’ai pas pu m’empêché de penser un centième de seconde à celui de mon tonton qui ne battait plus.

"De l’autre côté du ventre", j’ai du mal à gérer ce rendez-vous avec les deux extrêmes.

Cela étant, lorsque sur l’écran du Doc. j’ai vu "mon Titi", j’étais cent pour cent absorbée par cette merveille.

Résultat des courses, "notre tout petit" va bien, il se porte comme un charme et a tout ce qu’il faut où il faut.

Dans cinq mois, je serai pleinement "maman moi aussi".

The show must go on…

Comment ne pas sourire à la vie lorsqu’elle nous fait de tel cadeau ?...

 Photo:
Copyright Maman moi aussi.

"Coup de pied..."

Comme je vous l’annonçais il y a quelques temps, si, en apprenant qu’ils vont être parents, certains changent de voiture, nous avons, avec mon Adorée, opté pour le changement d’adresse.

Cela fait maintenant  trois semaines que nous prenons nos marques dans "notre nouvelle maison" et dimanche, pour penser à autre chose que cette douleur qui me titillait le sein droit depuis le milieu de la nuit,  j’ai décidé de me consacrer au rangement de ce qui sera, d’ici quelques mois, la chambre de "mon Titi".

Cette petite pièce en alcôve ressemblait plus alors à un écran de "Tetris", juste avant le GAME-OVER, qu’à une future chambre de bébé.

Une fois les derniers cartons empilés, les jouets rangés, les draps pliés, Ernest et Doudou confortablement installés sur le petit canapé, j’installais l’escabeau, diluais l’eau de javel et m'armais de la panoplie complète du parfait petit elfe de maison.

A moi balais, aspirateur, éponge et torchons en tout genre…

Sans peur et sans reproche, je me lançais dans cette grande aventure pleine de surprises... En route pour le ménage de printemps !

Soudain, So. fait son entrée dans la pièce et m’arrache à ma tâche…

So. : Mon A, depuis ce matin, j’ai très mal au sein droit. Il est tout dure, il me lance et j’ai une grosse boule… Comme une piqûre…

Moi : Bizarre, moi aussi j’ai un peu ça depuis cette nuit !

So. : En plus, j’ai pas trop senti Titi bouger aujourd’hui. Je suis inquiète !

Nous décidons d’appeler le médecin de garde pour s’assurer que ce n’est rien de grave, que "notre tout petit" va bien et que puisque j’ai mal aussi, c’est certainement notre environnement qui nous a joué un mauvais tour : Un moustique, une araignée, trop de chauffage au sol…

Mauvaise pioche.

Le Doc. reste vague et surtout, il veut voir mon Adorée sans attendre.

A la maison, la pression monte d’un cran.

Petite répétition avant l’heure... Nous partons en urgence à la clinique.

Je suis inquiète mais je dois restée stoïque et forte car So. est visiblement déstabilisée par la situation.

Fragilisée elle perd ses moyens lorsqu’à deux reprise, nous nous trompons de route et sur mon siège passager, je me sens coupable de ne pas avoir les moyens de la conduire moi-même à la clinique.

Lorsque nous arrivons enfin, le Doc nous attend.

Après s’être absenté une bonne demi-heure pour un accouchement, il examine mon Adorée et,  lui fait une échographie mammaire.

Le Doc. : Ce n’est rien de grave, vous avez une petite lymphangite.

So. : Est-ce que ça a un rapport avec mon bébé ? Est-ce qu’il va bien ?

Le Doc sent que mon Adorée a besoin d’être rassurée et bien qu’il n’y ai aucun lien entre cette inflammation des vaisseaux lymphatiques  et « notre fils », il réalise une échographie éclair qui nous permet d’apercevoir "Titi" en mouvement et d’entendre son cœur raisonner dans la salle d’examen.

Mon Adorée est rassurée, je suis soulagée et aussi curieux que cela puisse paraître, "de l’autre côté du ventre", je n’ai plus du tout mal au sein…

Photo:
Copyright Maman moi aussi.

"Rondement belle"

"Je suis malaaaaaaaaaaaaaaaaaad’heu… Completement  malaaaaaaaaaaaaaaaaaad’heu… ! "

J’ai la tête comme une pastèque, le nez plein comme une gare aux heures de pointe et le ventre à l’envers.

Pas tous les jours facile de vivre une grossesse de l’autre côté du ventre.

Encore que…

Cela me permet d’accaparer toute l’attention de mon Adorée, de me faire câliner et bichonner comme si au lieu de couver une sinusite et un ersatz de gastro, je portais "notre tout petit".

Car lorsque je suis "balade", j’ai quatre ans…

J’ai peur, je pleur et la seule chose qui peut me raisonner, c’est un câlin et ça, mon Adorée la bien compris !

Comme le temps passe vite, j’en profite.

8 jours de traitement et je devrais retrouver mes superpouvoirs de "super épouse" et ma place de maman super en forme…

Car, de son côté du ventre, maintenant que mon fils m’entend, il doit avoir bien du mal à reconnaître ma voix…

Donald... Sors de ce corps !

Photo:
Copyright Maman moi aussi.

"Souffler fort..."

Lorsque, avec So., nous avons appris que nous attendions notre premier enfant, nous étions loin d’imaginer les différentes étapes qui nous attendaient.

Nous attendions un enfant… notre enfant…

9 mois d’attente et hop, il arriverait comme ça tout neuf, tout beau et nous, nous serions fin prêtes à devenir mamans. Sa chambre serait pleine de couleurs, notre vie passerait au rose (même si je n’aime pas trop cette couleur de princesse) et voilà…

Ce serait la vie de château !

En plus, je l’ai bien vu dans "l’Odysée de la vie", attendre un enfant, c’est merveilleux, c’est tout beau et ça se fait tout seul.

Enfin…

J’ai dû m’endormir à plusieurs reprise lorsque nous avons regardé ce reportage avec mon Adorée car je n’ai pas vu le passage où la future maman anxieuse est à prendre avec des pincettes, ni celui où le futur papa explique qu’il a les dents qui poussent tant il désire sa femme qui n’est pas, mais alors pas du tout branchée câlins coquins en ce moment.

Je suis certainement passée à côté d’autres chapitres mais l’histoire me le dira.

A suivre...

Cela étant, mes proches m’en ont souvent parlé, m’en disant le plus grand bien, mais je restais sceptique.

J’avais du mal à croire qu’un changement si radical puisse s’opérer en moins de temps qu’il ne faut pour le dire mais c’est vrai !

Cela fait un peu plus de 4 mois maintenant que So. couve "notre tout petit" et si certains désagréments persistes,ma petite femme Adorée est de retour !

Et oui, finit la So. un peu râleuse, lasse, impatiente…  depuis quelques jours, mon Adorée se fait des blagues toute seule, comme avant, et rit aux éclats, elle est à nouveau câline, tendre et coquine.

Bref, nous entrons officiellement dans la période la plus agréable de la grossesse, tant pour pour So. que pour moi.

" Notre tout petit" se porte bien et arrondit le ventre de mon Adorée. Il bouge et commence à être assez grand ou/et gros pour que je le sente "de l’autre côté du ventre".

Je commence d’ailleurs à "jouer" avec mon fils :

Si je le sens à gauche du ventre, je pose ma main à droite et je l’attends. Il finit toujours par me rejoindre…

Il doit aimer ce petit jeu car, avec So. nous avons constaté que lorsque nous nous faisons un gros calin, "Titi" vient se coller "entre nous deux".

Alors, "Mon titi" est un gros frileux, un petit coquin ou les deux ?

Photo:
Copyright Maman moi aussi.

"Ernest et So."