Autour de nous, les femmes enceintes sont en fleurs et en nombre. Certaines ne sont encore qu’en bourgeons, d’autres en pleine floraison et quelques-unes sont dans l’attente du rempotage imminent en pleine terre…
De ce fait, j’ai forcément plusieurs interlocutrices bien placées pour échanger sur le vaste sujet de la grossesse et de la maternité. Très peu d’homme en revanche… heureusement que la toile me permet d’en "rencontrer".
Car si je me sens profondément maman moi aussi, je suis, à ce stade de l’aventure, inévitablement le cul entre deux chaises : Profondément femme mais de l’autre côté du ventre, là où on y trouve généralement les hommes. Sans pour autant me sentir papa ni destituer pour le moins du monde de ma féminité, je ressens le besoin d’échanger avec celles et ceux qui, comme moi, jouent le match à fond tout en étant confortablement installés sur le banc de touche…
So. me dit, le plus souvent possible ce qu’elle ressent, et en tant que femme, je sais de quoi elle parle, j’imagine avec aisance les tiraillements qu’elle me décrit, les gargouillis qui lui bouscule le ventre… Je les imagines mais ne les ressens pas, je la regarde changer mais ne me transforme pas…
Je sais que So. a souvent peur que ma position me frustre alors elle se confie et colle, au plus près, de ce qu’elle vit avec "notre minuscule petit".
Je prends soin d’elle.
Elle veille sur moi.
Alors chaque jour qui passe, j’ai finalement l’impression d’avoir la meilleure place pour profiter au mieux de ce show qui se prépare dans le plus grand secret.
D'où je suis, je me confonds avec les papas mais lorsque "mon petit" sera dehors, il m'appellera Maman, moi aussi !
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Copyright Maman moi aussi.
"Pour qu'il ne reste pas tout nu"