Nous entamons notre 4ème semaine de grossesse et tendrement je la regarde changer.
Son ventre s’est déjà arrondi et devient difficile à camoufler, sa poitrine plus volumineuse gène la fermeture de la troisième pression de son chemiser et obstrue carrément la clôture complète de la fermeture éclair de sa si jolie robe noire.
Les traits de son visage ont changé sans que je puisse précisément définir ce qui est différent.
Son nez plus affûté que jamais ne me permet plus de ressortir, en toute discrétion, des toilettes après mon second café du matin.
Sa garde robe prend des couleurs, ses papilles deviennent plus curieuses encore et ses envies me font sourire.
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Puis il y a toutes ses nouvelles angoisses.
La peur de ne pas mener cette grossesse au terme et de devoir revivre cette longue et parfois douloureuse épreuve de la PMA.
La crainte de ne plus ressentir les signes évocateurs de la présence "du petit" : Ses seins si douloureux la veille qui ne le sont plus au petit matin, ses nausées si rares…
De mon côté du ventre, il y a beaucoup de sérénité. Non pas de fatalisme mais de la confiance en la vie.
J’aimerai pouvoir l’apaiser et lui transmettre cette sérénité qui me permet de profiter de cette merveilleuse expérience mais j’ai déjà le sentiment que ce petit être seul tient les ficelles du tsunami qui secoue tout l'être de mon Adorée.
Les échographies et les battements de ce petit cœur seront, pour les 8 mois à venir, assurément plus réconfortante et plus rassurante que moi car lui seul peu lui murmurer ce qu'elle a besoin d'entendre.
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So. et "notre petit" vont vivre une expérience et une relation unique pendant 9 mois, je dois trouver ma place dans ce nouveau trio pour qu’il ne soit pas infernal mais génial.
Je m’y étais préparée, j’attendais même cela avec impatience…
De l’autre côté du ventre tout va bien et je suis heureuse mon Amour !
Photo:
Copyright Maman moi aussi.
"Border Line"